• Crédit photo Anthropia

     

    Schlémil,

    pas l'oiseau de mauvaise augure,

    pas le messager d'un malheur,

    pas le Pechvogel, qui finit par porter malheur

    à trop s'approcher,

    non, le Schlémil est gravement, sérieusement

    l'homme malheureux,

    l'incarnation même ou le fantasme comme on veut,

    d'un mal qui lui arrive, qui lui colle au corps,

    qui envahit ses cellules, il sue le malheur et le chagrin qui va avec.

    Er ist arm und er hat nichts zu erwarten.

    On trouve sa trace dans les registres de police

    ou dans les asiles d'aliénés de banlieue proche.

    Une figure qui n'existe plus,

    sauf peut-être dans le comique de situation,

    un grand blond qui trébuche,

    un Jim Carey qui se gausse de ses propres malheurs.

    Les Schlémil ne sont plus de mode.

     

     

     

     

     

     

     


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  • Crédit photo Anthropia

      

    2009, N'oeuf, neuf, matrice d'un renouvellement,

    et puis la crise, apprendre à trier,

    les critères, quels critères,

    et puis trouver un marginal séquant,

    suffisamment marginal pour suivre des pistes originales,

    marginal pour qu'innovant contre la moyenne qui exécute,

    et suffisamment séquant pour que les autres adhèrent,

    séquant avec le groupe, ouvert et raccroché, en lien.

    Oui ce qui nous manque c'est un marginal séquant

    Non un mais des, beaucoup, une armée pour éclairer le chemin.

    Nuit noire sur la terre.

      

     

     

     

     


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  • Atelier van Lieshout

    Baby, 2008

    Galerie Bob van Orsouw

    Crédit photo Anthropia

     

     

    2009 arrive et je vois du signifiant "bébé" partout.

    Laurence n'attendra plus d'enfants avec nous,

    quand Rachida met le sien au monde sans père ni repère.

     

    Ailleurs une infirmière mise en examen

    sait qu'elle a administré la mauvaise ampoule

    et le chérubin est parti au paradis des anges ;

    dans un autre hôpital un autre bébé l'a rejoint,

    mais dans les deux cas, l'organisation est fautive, l'hôpital bat sa coulpe.

     

    Dans le sud, Médée a sans doute exécuté les deux filles et le petit dernier,

    faisant le choix de Sophie, elle a sauvé le 7 ans, l'âge de raison,

    elle l'a mis à l'abri,

    elle qui pourtant l'a perdue la raison.

     

    Plus tôt dans l'année, un père n'avait pas fait de choix,

    il avait oublié un petit d'homme dans la voiture.

    Moins grave que celle qui a endormi les siens dans le congélateur éternel

    ou derrière une poubelle dans un sac.

     

    Le monde est envahi de bébés marqués du sceau de la mort,

    avenir de crise, no future,

    où sont donc les adultes ?

    Oui vous savez, ceux qui réfléchissent,

    structurent les services de pédiatrie,

    vérifient et revérifient les livraisons,

    pour un bébé, on n'est jamais trop prudent.

     

    Où sont donc les adultes, qui n'oublient pas la sécurité de leur bébé,

    qui le coeur en vrille de bonheur et d'inquiétude,

    veillent des nuits durant,

    donneraient leur vie pour qu'au fruit de leurs entrailles,

    jamais non jamais, n'arrive le moindre mal.

     

    Pour qu'elle ne couve plus sa progéniture

    une civilisation doit être en panique, 

    pour que sa survie ou son désespoir

    valent davantage que la chair de sa chair, 

    une civilisation doit vraiment être malade.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • AES+F group

    Last Riot

    Crédit photo Anthropia

     

     

    Comme dit la chanson,

    elle a fait un bébé toute seule, Rachida,

    sauf qu'elle transgresse deux fois,

    parce qu'une femme qui se passe d'un homme,

    passe encore,

    mais dans la culture musulmane,

    c'est deux fois péché.

     

    Elle incarne donc une nouvelle figure,

    la fille arabe libérée, sans complexe,

    elle va même plus loin,

    elle refuse de dire qui est le père.

     

    Et là, c'est carrément iconoclaste,

    ne pas dire qui est le père,

    c'est non seulement montrer qu'on peut s'en passer,

    du géniteur normalement nourricier,

    mais c'est le gommer, l'effacer, l'anéantir,

    j'espère juste qu'à sa fille, elle en dira davantage

    et pas trop tard.

     

    Faire naitre un enfant

    dans le scandale d'un déni de paternité,

    c'est refuser que l'homme entre dans la sphère publique,

    réunissant la sainte famille sous les projecteurs médiatiques.

    C'est procéder à l'envers,

    l'homme pour le privé, enfin on l'espère,

    l'homme caché,

    c'est le contraire du paternalisme,

    c'est l'affichage d'un matriarcat sans scrupule.

     

    Enfin, peut-être,

    parce qu'au fond on n'en sait pas plus,

    peut-être est-elle coincée,

    fait-elle du mieux qu'elle peut

    avec une situation adultérine,

    ou un père de sa fille qui se défile,

    peut-être est-elle à son tour victime ?

     

    Finalement, elle est là l'énigme,

    ne pas savoir dans cette absence de père,

    si la femme est victime ou coupable,

    se situer dans la ligne de fuite,

    la question est là,

    Amazone ou bien Cendrillon ?

     

     

     

     

     

     


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  •  

    Sur ce média américain, Alternet, les doutes sont nés

    de ce que la crise des crédits hypothécaires ne serait

    qu'un mythe cultivé par les banquiers.

    A lire absolument.

     

     

     

     

     


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