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    Depuis quelques temps, Nicolas Sarkozy voudrait nous faire croire qu'il a trouvé la panacée universelle, l'ouverture. S'asseyant allègrement sur toutes les promesses faites à ses amis, il pratique, dit-il, la politique de la main tendue vers ses ennemis d'hier.

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    Dans un paysage politique, le seul jeu de négociation qui vaille, c'est-à-dire qui prenne en compte la réalité du terrain, est l'alliance avec les partis. On fait un gouvernement d'union nationale pour la sainte cause du bien public. Comme en Allemagne, par exemple.

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    Mais Nicolas Sarkozy a décidé de choisir une autre voie. La voie de la dé-liaison partisane, qui méconnaît l'appartenance à un groupe et qui réifie l'individu. Ce que veut Nicolas Sarkozy, c'est la fin des partis politiques. Dans un contexte, où ceux-ci sont incertains de leurs valeurs, s'interrogent sur leur repositionnement, il les ignore pour les anéantir.

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    Et pour cela il pratique l'inféodation, il demande aux individus de prêter allégeance sur la base d'un acte de foi simple, la liberté de pensée, de parole et d'action, comme s'ils n'avaient pas d'appartenance, et comme s'ils pouvaient le croire. Et il s'en trouve pour accepter. Il faut comprendre que le monde politique ne vit que de goût du pouvoir et de vanité. Qui disait que celui qui ne peut pas faire devient enseignant, celui qui ne peut pas enseigner devient politicien ? Le comble ces jours-ci consistant à rompre avec son camp pour quelques piastres.

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    Sarkozy initie un nouveau modèle libéral : le modèle libéral-familial. Tout pour soi et sa famille, le travail collectif ne servant qu'à assurer l'ascension, on est en cordée, quand on est au sommet, on retire l'échelle. Voir la pratique de Sarkozy à l'UMP, qui fait disparaître la première marche du podium, pour que personne n'ait l'idée d'y accéder à la place du Président... de la République. Pourquoi les hommes jouent-ils le jeu ? Par individualisme et vénalité.

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    Ce modèle de l'égotisme comme forme sociale a été amorcé par l'injonction à l'infinitif « travailler plus pour gagner plus ». Ce n'était pas un projet de société, « travaillONS plus pour... », mais bien un objectif individuel. De même, « ensemble, c'est possible », ne renvoyait qu'à la nécessité de voter dans le même sens pour que tout le reste devienne possible, à savoir « l'égoïsme au pouvoir ». « Tous, tous seuls », comme disent les manifs ‘anti-droites'.

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    Mais on aurait tort de vouloir comparer ce système au fonctionnement américain. Si son attitude semble se rattacher à l'idéologie du capitalisme, l'individualisme n'est-il pas au cœur du libéralisme ?, au Royaume US, le rêve américain conjugue dollar, religion et melting pot, individualité, communauté et migration, c'est ce mélange qui est supposé structurer la société.

     

     

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    Avec Sarkozy, on rompt le lien à tous les étages, on génère l'opposition à l'intérieure d'une même classe sociale, entre ouvriers et rmistes, au sein d'une même classe politique, entre socialistes, entre UMPistes, entre Verts, entre centristes, au sein d'une même nation, les Français de souche et les migrants menaçants.

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    Regardez-le bien, il ne recourt au groupe, qu'à titre symbolique, que pour se protéger, dans un grand sens de l'anti-langage, puisque le ciment qui fait masse est précisément ce « chacun pour soi », qui nous met à portée de gueule du loup qui nous isole.

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    La difficulté à lutter contre un tel modèle, c'est que cela implique un sursaut collectif, à l'ère où s'imposent les modèles personnels et l'isolement social renforcé par cette politique, que cela nécessite une rapidité de réaction face à celui qui, doté de tous les pouvoirs sans les lourdeurs des appareils à sa botte, mène une guerre de mouvement à la hauteur de son syndrome d'hyperactif.

     

     

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    Combien faudra-t-il de temps au peuple pour trouver le paratonnerre, qui nous mettra à l'abri de cet éclair, plus dangereux que la grue de la fable, et pour renvoyer par un jeu de miroir l'éclair  à l'éclair pour qu'il s'autodétruise.

     

     


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