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    DSK n'a pas annoncé semble-t-il sa candidature au FMI ? Souhait-il agir à l'insu du PS ?

    DSK n'a pas commenté le soutien de Nicolas Sarkozy à sa candidature au FMI ? A-t-il fait des petits arrangements dans le dos du PS ?

    Depuis plusieurs mois, j'avais renoncé à penser que DSK était l'homme utile pour le PS. Les faits semblent me donner raison.

    Mais que François Hollande ne se frotte pas les mains en se disant qu'à ce rythme, il aura bientôt éliminé tous les éléphants qui barrent sa route vers la candidature au siège suprême. Car la voie royale, c'est plus que jamais celle de Ségolène, pour peu qu'elle sorte du piège de la télé-réalité dans laquelle les médias veulent l'enfermer et qu'elle résolve son problème avec le PS.

    Tous les moyens doivent être étudiés, y compris celui de créer un nouveau parti, qui fasse ce que le PS se refuse à faire, son aggiornamento. Qu'on entende bien, je ne suis pas pour que le PS affiche un libéralisme échevelé, mais je pense qu'au nom de la protection des plus faibles et d'un développement durable pour tous, de nouvelles politiques doivent être envisagées, pas dogmatiques, mais associant la collectivité et les individualités dans une démarche compatible.

    Ce travail, il apparaît clairement qu'on ne pourra pas le faire avec des Mélanchon, des Bartolone et des Emmanuelli, qui ont choisi le dogmatisme comme prêt-à-penser. Il faut donc ouvrir le jeu et créer si nécessaire un nouveau mouvement de la gauche dynamique. C'est une martingale complexe à élaborer, mais il faut la trouver.

    Ségolène Royal sera-t-elle la femme capable de rassembler ceux qui veulent du changement, de l'enrichissement du plus grand nombre, dans la dignité, le respect des autres et la protection des plus faibles ? Je l'espère et pour l'instant ne vois qu'elle pour représenter cette quatrième voie.


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    Persepolis

    Film de Marjane Satrapi et de Vincent Paronnaud

    (Droits réservés)

     

    Persepolis

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    Une petite histoire toute simple, à la première personne du singulier.

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    Un Bildungsroman, un roman d'éducation d'une jeune fille libre au pays des Ayatollahs, qui aiguise son regard caustique et son intelligence incisive, sans complexe.

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    Elle a vécu, à l'âge où les enfants sucent leur pouce, les récits des geôles du Shah, à l'âge où les ados font leur crise, la révolution et la guerre, à l'âge où les jeunes filles vivent leur puberté à l'ombre de leur mère, la grande aventure de la vie seule à l'étranger. Mais pour autant, elle n'a pas oublié de vivre son enfance de petite fille vive, sa jeunesse d'ado rebelle et de jeune fille sexuellement libérée.

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    Elle, qui voulait devenir prophète, semble tout vivre en double et, quittant son pays trop jeune, finit par défaire les liens ordinaires de l'attachement communautaire. Par la force des choses. Par l'éloignement.

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    Elle s'y est reprise à deux fois pour partir. Avant de quitter l'Iran définitivement, elle vit dans sa chair l'oppression des femmes et commence à contester l'ambivalence des mollahs, qui usent et abusent des règles arbitraires ; ne pas montrer le corps, mais lorsque les filles portent de larges pantalons pour suivre la mode, alors ils conseillent les pantalons plus étroits ; ne pas céder à la tentation du sexe, mais ils laissent les garçons porter jeans moulants et formes suggestives. Comment aurait-elle pu trouver sa place dans ce non-lieu pour les femmes ?

     

    Ses parents l'ont préférée loin et sauvée que proche et menacée. Leçon d'amour, de protection. Inoubliable. En particulier celle de la grand-mère, femme forte, fumant la pipe, et pratiquant la galéjade comme la leçon politique avec la même tranquille assurance. Véritable modèle, dont on sent combien elle a inspiré sa petite fille, Marjane Satrapi, auteure de la bande dessinée « Persepolis » et co-auteure avec Vincent Paronnaud du dessin animé au titre éponyme, qui vient d'obtenir le Prix du Jury de Cannes. Bien mérité. 

     

     

     

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    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p><o:p> </o:p>

    Depuis quelques temps, Nicolas Sarkozy voudrait nous faire croire qu'il a trouvé la panacée universelle, l'ouverture. S'asseyant allègrement sur toutes les promesses faites à ses amis, il pratique, dit-il, la politique de la main tendue vers ses ennemis d'hier.

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    Dans un paysage politique, le seul jeu de négociation qui vaille, c'est-à-dire qui prenne en compte la réalité du terrain, est l'alliance avec les partis. On fait un gouvernement d'union nationale pour la sainte cause du bien public. Comme en Allemagne, par exemple.

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    Mais Nicolas Sarkozy a décidé de choisir une autre voie. La voie de la dé-liaison partisane, qui méconnaît l'appartenance à un groupe et qui réifie l'individu. Ce que veut Nicolas Sarkozy, c'est la fin des partis politiques. Dans un contexte, où ceux-ci sont incertains de leurs valeurs, s'interrogent sur leur repositionnement, il les ignore pour les anéantir.

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    Et pour cela il pratique l'inféodation, il demande aux individus de prêter allégeance sur la base d'un acte de foi simple, la liberté de pensée, de parole et d'action, comme s'ils n'avaient pas d'appartenance, et comme s'ils pouvaient le croire. Et il s'en trouve pour accepter. Il faut comprendre que le monde politique ne vit que de goût du pouvoir et de vanité. Qui disait que celui qui ne peut pas faire devient enseignant, celui qui ne peut pas enseigner devient politicien ? Le comble ces jours-ci consistant à rompre avec son camp pour quelques piastres.

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    Sarkozy initie un nouveau modèle libéral : le modèle libéral-familial. Tout pour soi et sa famille, le travail collectif ne servant qu'à assurer l'ascension, on est en cordée, quand on est au sommet, on retire l'échelle. Voir la pratique de Sarkozy à l'UMP, qui fait disparaître la première marche du podium, pour que personne n'ait l'idée d'y accéder à la place du Président... de la République. Pourquoi les hommes jouent-ils le jeu ? Par individualisme et vénalité.

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    Ce modèle de l'égotisme comme forme sociale a été amorcé par l'injonction à l'infinitif « travailler plus pour gagner plus ». Ce n'était pas un projet de société, « travaillONS plus pour... », mais bien un objectif individuel. De même, « ensemble, c'est possible », ne renvoyait qu'à la nécessité de voter dans le même sens pour que tout le reste devienne possible, à savoir « l'égoïsme au pouvoir ». « Tous, tous seuls », comme disent les manifs ‘anti-droites'.

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    Mais on aurait tort de vouloir comparer ce système au fonctionnement américain. Si son attitude semble se rattacher à l'idéologie du capitalisme, l'individualisme n'est-il pas au cœur du libéralisme ?, au Royaume US, le rêve américain conjugue dollar, religion et melting pot, individualité, communauté et migration, c'est ce mélange qui est supposé structurer la société.

     

     

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    Avec Sarkozy, on rompt le lien à tous les étages, on génère l'opposition à l'intérieure d'une même classe sociale, entre ouvriers et rmistes, au sein d'une même classe politique, entre socialistes, entre UMPistes, entre Verts, entre centristes, au sein d'une même nation, les Français de souche et les migrants menaçants.

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    Regardez-le bien, il ne recourt au groupe, qu'à titre symbolique, que pour se protéger, dans un grand sens de l'anti-langage, puisque le ciment qui fait masse est précisément ce « chacun pour soi », qui nous met à portée de gueule du loup qui nous isole.

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    La difficulté à lutter contre un tel modèle, c'est que cela implique un sursaut collectif, à l'ère où s'imposent les modèles personnels et l'isolement social renforcé par cette politique, que cela nécessite une rapidité de réaction face à celui qui, doté de tous les pouvoirs sans les lourdeurs des appareils à sa botte, mène une guerre de mouvement à la hauteur de son syndrome d'hyperactif.

     

     

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    Combien faudra-t-il de temps au peuple pour trouver le paratonnerre, qui nous mettra à l'abri de cet éclair, plus dangereux que la grue de la fable, et pour renvoyer par un jeu de miroir l'éclair  à l'éclair pour qu'il s'autodétruise.

     

     


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