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    Je suis en colère. Je suis en colère pour une simple histoire de portique.

     

    Un bus, le énième, descend une côte trop pentue, dans le virage, les freins lâchent, il mange le bas-côté, casse la rambarde et se retrouve au fond du ravin, dans le jardin d'une femme en colère.

     

    Elle est en colère, car elle l'avait prédit. Tous les jours, elle note consciencieusement dans son petit carnet d'écolière, nous dit le 20h de TF1, elle note la plaque d'immatriculation des véhicules interdits, plusieurs dizaines par jour, qui descendent cette pente en dépit des signaux. Elle envoie ensuite cette information aux puissances publiques, qui disent ne pas ignorer ce problème. Elle se fait délatrice pour bousculer ces services endormis.

     

    Et aujourd'hui, un responsable s'interroge et se dit que peut-être, puisque Sarkozy est venu, qu'il y a eu des morts, que cela fait un pataquès, que peut-être oui, un portique pourrait empêcher les sus-dits véhicules de prendre ce raccourci.

     

    Oui, il faut au moins un Président de la République pour qu'un service prenne cette décision, d'une simplicité enfantine.

     

    Il faudra que Sarlozy fasse toutes les routes, tous les tunnels, tous les rond-points, tous les croisements qui méritent un feu rouge, pour que les gens se bougent ?

     

    Mais où est-on ? Où sont nos dévoués serviteurs du service public ? Où sont nos préposés au bien-être des citoyens ?

     

    Je suis en colère, parce que celui qui a inventé les signaux d'interdiction, qui a mis des ralentisseurs, ces tas de gravas le long de la route, cette soi-disant panacée pour éviter les accélérations incontrôlées, n'a pas eu cette simple idée, de bon sens, d'évidence, de mettre un portique, pour empêcher les véhicules lourds de passer.

     

    Et que celui qui avait la responsabilité de contrôler est un type qui a fait une grande école, un X-Pont, au moins. Et qu'il existe des cellules accidents, chargées de faire l'analyse de tous les accidents pour prendre des décision de ce type. Et que moi citoyenne j'ai payé pour sa formation, pour qu'il fasse attention, pour qu'il assure en cas de problème.

     

    Les courriers de cette femme ne suffisaient pas, c'était une emmerdeuse, n'est-ce pas -une vieille qui veut en remontrer à ces messieurs les ingénieurs qui connaissent leur boulot, n'est-ce pas-. Mais quand on doit rendre des comptes à un Président, alors là fissa, on se met au garde-à-vous, servile, et tout à coup on se met à accomplir sa mission. Un peu tard.

     

     

     

     

     


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    N'importe où de préférence.

     

    Cet arbre pousse comme du chiendent dans nos friches urbaines, au détour d'un délaissé, joli mot pour désigner un pan de terrain abandonné par les plans d'urbanisme, ni un trottoir, ni un carrefour, ni un rond-point.

     

    Le budleia est le délaissé de notre vie citadine. Qui connaît son nom ? Et pourtant, qui n'admire ses grappes mauves, faisant d'un vilain coin une flamboyance ?

     

    Le budleia est le lilas du pauvre, son exubérance fleurit pour lui réchauffer le coeur.

     

    Rendons-lui son honneur, notre estime et nos cordiales salutations.

     

     


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    J'écoutais aujourd'hui un docte responsable, parlant pro-gouvernement, disant qu'en France, ce qui compte, ce n'est pas le contrat de travail, mais le salaire. Nos salaires sont trop bas, comment peut-on se loger à Paris quand on gagne 2000 euros/mois, disait-il.

     

    Alors, je vous raconte l'histoire de mes voisins. Petit couple tranquille, vient de se marier. Ils cherchent un 70 m2 avec jardin en banlieue.

     

    Jour de chance, ils en ont trouvé un à Rueil-Malmaison. Un grand jardin pour les chats, 65 m2, les pièces donnent sur le jardin. Un rêve.

     

    Lui est chef d'entreprise dans l'immobilier, il gagne 5000 euros par mois, son expert comptable en atteste. Elle gagne 3500 euros/mois, en CDI. Donc pas de problème.

     

    Pas de problème. Et bien, si. Lui, vous comprenez, c'est insécure, chef d'entreprise, vous pensez, et ses 5 000 euros mensuels, c'est pas du salaire, alors. Et puis elle, en CDI, mais pas fonctionnaire, c'est risqué. Donc, pour un loyer de 1500 euros, eux gagnant 8 500 euros/mois, ils ont dû demander à maman, professeur, de se porter caution.

     

    Voilà une banale histoire de taulier français. Et quand vous comparez avec les USA, ou n'importe quel pays n'importe où, y a pas photo.

    Tiens, je suis allée voir Le Contrat, l'autre soir, on voit Morgan Freeman louer un appartement, tout simple, et bien il loue sans souci, la taulière lui demandant ce qu'il fait pour vivre. Pas de bulletin de salaire, pas de déclarations fiscales, pas de caution, non juste, son fric. Voilà on le pose et basta.

     

    Tiens d'ailleurs, ils avaient une concurrente, mes voisins, une harpie, qui voulait l'appartement. Elle a proposé d'avancer un an de loyer, comme ça, elle a essayé de l'avoir au flouze. Et le taulier a dit non, je ne préfère pas. J'ai le bon fit avec vous, alors c'est vous que je préfère. Ah, c'est sûr quand on a une mère fonctionnaire, c'est quand même mieux.

     

    Moralité : il faut toujours avoir un fonctionnaire chez soi.

     

    Mais quand on voit ce qu'on voit, on se demande bien comment ils font les autres, même avec le RSA.

     

     

     

     

     

     


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    L'ouverture oui, mais pas jusqu'à permettre au ministre des affaires étrangères de se trouver avec Cécilia pour libérer les infirmières.

     

    Manquerait plus qu'un socialo puisse mettre cela sur son compte.

     

    Et puis chez Sarkozy, la politique, c'est familial. Le clan, la famiglia, les frères, les cousins.

     

     

    Comment ça s'écrit cela dans une constitution ? Voyons, la Royauté ?, l'Empire ?

     

    D'ici qu'il marie ses belles-filles avec les petits-fils de la Reine d'Angleterre et ses fils aux petites-filles des Bourbons, on n'est pas loin d'un pouvoir présidenroyal, non ?

     

     

     


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    Cliché Anthropia


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