• crédit photo anthropia # blog

     



    La maison apaisée

    huis calfeutré à l’ombre du froid

    lumières d’août intérieures

    l’inspire à cercles tamisés

    vient caresser le reflet des tableaux,

     

    j’ai décidé le doux, j’ai respiré le simple,

     

    la confiance en toutes les parcelles

    se sauver de l’amer

    sans s’échapper pourtant,

    y être tout entière

     

    Et dans l’espace d’un silence,

    qui ne peut que longueur, largeur et profondeur,

    Savoir le bleu, le vert

    dans la couleur de ses crayons,

    qu’un camaïeu de nuances

    ne craint pas la constance,

    il la révère,

     

    l’enfance en soi qui croit

    a installé à la verticale de l’écran

    les phrases de subsistance

    pour la mention du soir.

     

     

     

     

     


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  • SF sous la nuit

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    La queue au Pôle Nord de froid. Faire la queue. Jamais entendu le sous-entendu de cette phrase et pourtant, la litanie des pieds qui attendent, qui font corps de désir, qu’on met là ensemble à qui on cède un petit territoire dans le couloir pour qu’ils fassent jouir certains du pouvoir de faire lambiner les autres. L’étrange vagin quand on entre, la ligne continue, et puis derrière les paravents les guetteurs ne guettent pas, parfois l’un sort vient exaucer un membre, je te prends toi et je te sers, tu ne peux que me donner ton papier et je retourne à l’arrière pour consulter, travailler ou me contenter seul.

    La danse des gamètes autour de la queue, voilà ce que m’a inspiré ce bureau des pleurs et des games aux règles inconnues, un étrange ballet qu’on subit pris dans la structure horizontale ce rectangle de nous desservi asservi contemplé comme bête curieuse, nous sommes la colonne et eux les mouches du coche, piquant, saignant, traitant sur rendez-vous les quêteurs qui viennent là pour la quête, car finale fusion débouche toujours sur deux guichets, qu’est-ce qu’on y gagne, et qu’on en entend, dans la file, des mécontents, des désinscrits, des ménagères de plus de cinquante ans qui ont interrompu leur travail pour être sûr d’avoir trois francs, six sous et peu d’euros, et cet Africain arrivé dramatique sur canne essoufflement, qu’on fait entrer et qui ne s’assied même pas, dans la crainte qu’on le passe, le bypasse, le trépasse, et cet intermittent gueule efflanquée de celui qui ne mange pas tous les jours, et ce premier de la classe arrivé, moi deuxième, lui à qui on répond URSSAF, etc et qu’on sent créateur dans ses pompes bien organisé, il faut se lever tôt, moins d’une demi-heure impossible, qu’on soit derrière porte fermée même à la pointe, ou plus tard porte ouverte mais avec certitude de battre le pavé plus long encore, et puis alles in Ordnung, on a fait tout ce qu’il fallait, alors ça va, on est dans les clous, mais j’aime pas.

     

     


     

     


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  • crédit photo anthropia # blog

     

     

    J’ai laissé mon livre en plan depuis dix jours déjà pour cause de mission et d’USA et m’arrive le malaise, ce que je ne fais pas me remonte par tous les pores de la peau, mon baromètre à la dérive, deviens irritable, ne supporte plus le moindre titre ou tweet de traviole, finalement il n’y a que dans ce texte que je suis bien, mon chez-moi, et puis le rêve aussi, cette netteté de mon rêve de cette nuit, non qu’il soit simple, sous couvert d’une conversation limpide, un dialogue mais plutôt pythique –est-ce que ça se dit ça pythique-, cette année je crois que c’est la première fois dans ma vie que je rêve de gens qui me parlent les grandes figures de ma vie et d’autres inconnues que j’ai l’air de connaître là-bas dans mon ciel de lit et leurs messages vibrent en moi de joie, de reconnaissance et de direction, restent les mystères que je n’ai pas su percer, mais au matin comme de bons conseils à moi donnés, retour à l’écriture, tissage serré, le montage le voyage, le soi et quelque chose d’autre qui flotte, pas de triche avec moi, mes écoutilles ultra-sensibles, non je ne me prends pas pour, j’ai juste une longue pratique.

     

    Désolée ce jour pour celle qui m’a quittée sur Twitter, parfois on est juste à cran et l’autre passe au mauvais moment, je ne la connais pas, ne sais même pas qui dans le paysage actantiel, mais bon ça n’était pas une raison pour être discourtoise.

     


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    AAA

    Un poème est entrée tout aleph dans nos vies

    Il y a du triple con dans ce poème

    du rire, qui se moque de qui

    la constance du capitalisme à trouver

    les lettres qui blessent

    trois A qui nous sautent désormais à la figure

    chaque fois, oui, qu’on les voit

    la langue des signes et des symboles

    qui dit non, qui dit p’têtre ben qu’,

    qui ne fait pas l’obole, qui nargue et qui delete

    la menace je t’en supprime un, puis peut-être le deuxième,

    mais qu’est-ce qu’on en a à faire, A A A faire.

     

     

     

     






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