• Anish Kapoor

    Léviathan

    Monumenta 2011

    Le Grand Palais

    Crédit Photo Anthropia

     

     

     

     



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  • Anish Kapoor

    Léviathan

    Monumenta 2011

    Le Grand Palais

    Crédit Photo Anthropia

     

     


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  • Affiche de l'exposition

    Impression Soleil

    Commissaire Stéphanie Cottin

    6B, Saint-Denis

     

    C’est facile, vous prenez le RER D à la gare du Nord, rejoignez la gare de Saint-Denis, prenez le petit tunnel qui rejoint les quais de la Seine derrière la gare, tournez à droite et marchez deux minutes pour arriver dans le nouvel espace d’art contemporain de la ville.

     

    Impression soleil au 6B à Saint-Denis

    La nuit était presque tombée quand je suis arrivée au 6B pour voir cette exposition Impression Soleil. Presque l’heure de ne plus rien voir, parce que sans lumière, point d’images. C’est précisément l’objet de cette exposition à voir absolument avant dimanche 12 juin au 6B, cette zone d’autonomie temporaire de Saint-Denis.

    Les œuvres exposées soulignent bien le propos. Des photos surexposées, une vidéo sur la photosynthèse, un geste de la main sur le front pour échapper au soleil, des éclairages nocturnes grâce aux lampes photovoltaïques en Afrique, permettant tout à coup que la nuit en brousse devienne un espace éclairé, une sortie visage blafard d’une obscure salle de cinéma, le désarroi d’une jeune fille écrasée par le soleil d’un paysage mexicain, l’impression soleil fait feu de tout bois, de l’impression physique du corps à l’impression du papier photographique.

    La vidéo de Neil Beloufa nous instruit des images nouvelles d’extérieur nuit, rendues possibles grâce à la lumière solaire capturée dans la journée pour éclairer la brousse africaine, les hommes, les chèvres : l’impression soleil gratuite au cœur de la nuit.

    Le diaporama de Julien Crépieux nous fait ressentir psychiquement l’effet du soleil ou de la lumière sur nous, le soleil comme spot, par l'ombre qu'ils projettent.

    La vidéo de Christophe Herreros avec la répétition de toujours la même scène, la fille perdue dans la vallée, et l'image blanche comme un fondu au blanc surexposél, qui scande la vidéo, le soleil entre obsession et cauchemard.

    L’affiche d’Aurélie Godard nous révèle une vieille couverture de Sciences et Avenir, affichant un Icare des temps modernes, en combinaison blanche et doté d’ailes, prêt à retenter l’aventure du fils de l’architecte Dédale, pour échapper au labyrinthe de Crète, où le roi Minos les avait enfermés. La folle audace du héros, juste avant qu'il se brûle les ailes en faisant fondre la cire parce qu'il s'était approché trop près de l'astre. L’impression soleil dans la mémoire des humains, les mythes.

    N’oubliez pas d’aller voir les vidéos de la salle de cinéma du 6B. Un remarquable film de Philippe Fernandez représente le mythe de la caverne (livre VII de Platon) en salle obscure de cinéma, le Lux ; c’est presque la visite d'une boutique obscure à la Pérec, un lieu de rêves, de fantasmes, des images de vieux hommes à lunettes noires, de vieux hommes comme des masques grecs (souvenirs de Cocteau, de Godard), et en quête du mythe, un jeune homme qui cherche à comprendre la réalité, ne voit que des hommes impavides. Il tente d’échapper en poussant la porte pour découvrir le vrai monde, la nature, ce monde révélé par le soleil, ou par le reflet dans un rétroviseur, qui nous fait avec lui traverser le miroir. Belle métaphore sur le rôle du soleil dans le mythe de la caverne.

    Cette exposition a la force que j’apprécie en art, cette qualité de montage serré, qui rend chaque pièce complémentaire de la précédente, qui fait comprendre l’univers d’une manière différente, par les yeux des artistes et de la commissaire, on décrypte un champ cognitif nouveau. C’est rare.

    Et pour finir je laisse à Stéphanie Cottin, commissaire de l’expo, le soin de rappeler dans ce texte, ce qui résume bien le propos.

    « Tout ce qu'il y a est lumière, il n'y a rien sans lumière, il n'y a pas d'images.

    Dans les cavernes sombres et les abysses marins, ce sont les flashs et les lampes torches qui ont révélé les couleurs de ces mondes que l'on croyait noirs, d'un noir sans fond, plein de fantômes et de peurs ancestrales.

    Sans lumière pas d'impression, pas d'image photographique ou cinématographique.

    La photosynthèse à l'oeuvre dans le monde végétal a un équivalent dans le monde des images industrielles: la photographie; et si le film est une succession de photographies, de photogrammes, un certain nombre de kilomètres de pellicule impressionnée, le cinématographe est d'abord et avant tout une projection lumineuse.

    Dans les salles obscures l'homme moderne a dérobé un peu de soleil à la nature, il a emprisonné cet astre révélateur dans le faisceau lumineux de ses projecteurs et sur l'écran blanc de ses lieux de distraction. Il a créé un nouveau culte solaire avec ses étoiles, ses idoles d'un jour et ses rites.


     Nous plongeant dans le noir, dans un état quasi hypnotique, nous nous laissons convaincre par la réalité de ce jour artificiel, qui nous ferait "quitter les régions inférieures de la nuit" pour nous élever*. L'homme a de tout temps projeté sur des images ses craintes et ses désirs, mais jamais avec autant de vérité trompeuse.

    Le cinéma thaumaturge, qui défie les lois de la nature et qui comble tous les souhaits est à son zénith.

    La remise au monde de notre environnement par le cinéma rend tout photogénique, mais en même temps tout devient un peu "cliché" ; et, devant la domination, l'hégémonie des images de ce soleil mythique, de ce soleil californien fait de sunlights et de paillettes, le désir se fait jour de réaccorder notre imaginaire à l'année tropique, d'emboîter le pas au soleil qui se lève, de laisser ses rayons caresser la surface sensible des choses, de le laisser nous éblouir.

    "Nul n'est vraiment athée, qui fréquente les salles obscures"
    Edgar Morin »

    Stéphanie Cottin.


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  • Julien Crépieux

    (extrait de diaposhow)

    Crédit Photo Anthropia

    in Impression Soleil

    au 6B, Saint-Denis

     

    C’est facile, vous prenez le RER D à la gare du Nord, rejoignez la gare de Saint-Denis, prenez le petit tunnel qui rejoint les quais de la Seine derrière la gare, tournez à droite et marchez deux minutes pour arriver dans le nouvel espace d’art contemporain de la ville.


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  • Aurélie Godard

    in Impression soleil

    6B

    Crédit Photo Anthropia

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