• Bert Löschner

     

    Visitez ma tente / Fisimatenten
    La VITRINE, 24, rue Moret – Paris
    Une rencontre entre l
    ’Akademie der Bildenden Künste Nürnberg et l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy

    Remerciements à Prof. Simone Decker et ses étudiants

     

     




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  • Bert Löschner

    Projet Occupez l'espace public

    Crédit Photo Anthropia

     

    Visitez ma tente / Fisimatenten


    La VITRINE, 24, rue Moret – Paris


    Une rencontre entre l
    ’Akademie der Bildenden Künste Nürnberg et l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy

    Remerciements à Prof. Simone Decker et ses étudiants







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  • Vide, 2010

    Jiro Nakayama

    In Le sens de la visite

    Galerie APDV

    Crédit photo Anthropia

     

     

     

     


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  • Valérie Du Chéné

    Bernard Brunon, That's Painting

    La Maison Rouge

    in Le sens de la visite

    Galerie APDV

    Yvon Nouzille

    Crédit Photo Anthropia

     

     

     

     

     

     

     



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  • Le sens de la visite

    Jakob Gautel

    Exposition dans les loges et jardins de la RIVP

    HLM du boulevard Soult à Paris

    Le sens de la visite

    Sur une conception de Yvon Nouzille

    à la Galerie APDV, 8 rue Changarnier 75012 PARIS

    Un projet porté par l’association John Dory Productions, Paris

     

     

    Bien que l'exposition "Le Sens de la Visite" ait fermé ses portes fin décembre 2010, il convient de revenir sur cette très intéressante expérience, menée par la Régie Immobilière de la Ville de Paris, dans les loges et jardins de ses immeubles HLM du XIIème, sur une idée de Yvon Nouzille, connu pour ses initiatives à Fontenay-le-Comte, ou en co-direction à la Galerie Le Sous-Sol à Paris.

     

    Apporter l'art contemporain en ses confins, créer des interfaces entre vie privée et espace public, ni centres d'art ni galeries, véritables zones d’autonomie temporaire (les TAZ chers à Hakim Bey), cette idée trotte depuis toujours dans la tête de Yvon Nouzille. Il y a cette fois été encouragé par un institutionnel, la RIVP, qui a bien voulu jouer le jeu. L’idée du Sens de la visite est née d’une œuvre de Jakob Gautel, un panneau de signalétique, Le sens de la Vi…e, dont les lettres i, s et t sont tombées, œuvre présente dans l’exposition.

     

    Imaginez, on vous convoque en groupe à une heure matutinale, devant l'entrée d'un immeuble HLM, du côté du Boulevard Soult, dans le XIIème, à Paris. L'hôte du Sens de la Visite, qui ne s'intitule ni commissaire ni curateur, et que François Curlet, un artiste contemporain, a baptisé "agent souple", vous entraîne dans un parcours inattendu menant d'une loge de concierge à l’autre, révélant les jardins intérieurs par des portes dérobées et des grilles intérieures, vous croyez être encore sur le boulevard, que vous êtes sur une des rues adjacentes, mais côté intérieur.

     

    Dans une des loges, vous aurez découvert Vide de Jiro Nakayama, une installation à faire le vide, une des trois œuvres sensorielles qu’il nous propose. Dans un hall d’immeuble, vous aurez revu dans un tout autre contexte, Un faible degré de dess(e)in, un mur d’Aurélie Godard, dont les dessins au crayon-feutre noir s’avèrent être des relevés très exacts des tâches de peinture collectées dans les ateliers d’artistes. Soulignant de traits d’or les racines remontées en surface d’un arbre cinquantenaire, Régis Pinaud dans Cité d’Or aura ré-enchanté la pelouse, sans même que certains locataires ne s’en doutent. D’un laid local à poubelles, Valérie du Chéné aura fait La Maison Rouge, comme sortie d’un conte de fées, en confiant la réalisation de la peinture à un autre artiste, Bernard Brunon, dont l’entreprise de peinture en bâtiment (sic) That’s Painting, aura réalisé les travaux sur devis.

     

    Découvrir une œuvre en prenant son courrier ou en rejoignant l’ascenseur dérange sans doute un peu les résidents du site, mais surprend ou interroge toujours. Tel locataire devant une photo de benne en feu associe aussitôt : est-ce en mémoire de l’incendie d’il y a deux ans, qui avait détruit plusieurs étages du bâtiment ? Tel autre, vous aimez ça, vous ? Les concierges deviennent un peu gardiennes de musée, certaines se prennent au jeu, ouvrent la loge, conscientes du désir des spectateurs de voir les œuvres d’un peu plus près. Tout ici tend à déconstruire les clichés sur l’art ; en touches suggestives, en détournement de lieux, en renversement des codes, l’art s’immisce souplement dans le quotidien des habitants, il crée ce léger décalage qui fait qu’une journée jamais ne ressemble à une autre journée.

     

    Au bout d’une heure trente, sans avoir compris comment, le spectateur se retrouve éjecté du saint des saints, recraché dans l’une des cinq rues qui enserrent les résidences de briques des années trentes, ayant perdu ses repères spatiaux et étant persuadé d’avoir enfin vu de près une des utopies de l’art contemporain.

     

     


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