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    Tehilim

    Film de Raphaël Nadjari  

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    Nous sommes à Jérusalem, dans l'intimité d'une famille, dont on sent très vite les clivages de couple. Ici les garçons aiment les pères et restent dans leur lignée, tandis que la mère à défaut d'être aimée doit être respectée.

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    Quelqu'un disparaît et tout est chamboulé. Le jeune garçon ne va plus à l'école. Le petit essaie de comprendre quelque chose à ses cauchemars. La mère s'enferme un peu trop souvent dans sa chambre. Les pères et oncles tournent autour de la cellule familiale.

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    Sur fond de pratique du judaïsme, de grand-père rabbin qui ne sait faire face qu'à l'aide de ses prières psalmodiées, la religion est au cœur du quotidien, comme une bouée de survie dans le malheur. Tehilim, Psaumes donc, quand ils n'ont qu'une envie, hurler, ne pas rester sur cette question, la disparition. Pas de conjectures sur cette énigme, la police seule donne des pistes, mais n'en a pas.

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    Dans cette histoire de famille, les mots sont rares, choisis dans une économie des confidences ou dans la violence de ce qui sort enfin. Et les psaumes apparaissent comme le prêt-à-parler qui devrait s'imposer, un psaume pour chaque circonstance. Mais cela ne fonctionne plus, le psaume se met lui-même à faire violence. Et Menachem, le fils adolescent, le Consolateur, n'a pas encore admis que c'est lui qui doit être consolé.

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    Film sensible. Rarement vue au cinéma, la scène du trop de douleur, qui ne peut se dire, de l'angoisse qui assomme, du cercle de prière qui ne cache plus le drame de la solitude d'après la perte.

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  • Un film américain et allemand de Katharina Otto avec Robert Wilson, William S. Burroughs, David Byrne, Charles Fabius, Philip Glass, Jessye Norman, Susan Sontag, Tom Waits, Suzanne Wilson

    Genre : Documentaire - Durée : 1H45 mn

    Photos : Films sans frontières – droits réservés

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    Absolute Wilson

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    Soif d'absolu, Robert Wilson, dit Bob Wilson ?

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    Non, soif de montrer au Père, à ce terrible baptiste radical, qu'il est un monde où l'on peut être gay, artiste, travailler avec les handicapés, les fous, les sourds, adopter un fils noir, et passer au Met un soir. Et que ce lieu n'est pas un état sudiste, où règne l'apartheid des années soixante, avant les Civil Rights, avant le Pasteur L-K et le non-moindre célèbre M.X.

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    Il s'agissait de mourir dans l'austérité d'une communauté ou de vivre. Il a choisi de vivre, par tous les bouts, en allant vers son risque.

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    Emouvant Bob Wilson, grand garçon sans amour, l'art ayant pris la place de la mère, morte, déjà morte quand il était enfant, tant était grande son attente, sa rigidité, sa froideur, sa beauté et son intelligence. Comment escalader cette mère-là, sinon en la personnifiant dans la lumière noire d'une Reine de la Nuit, juchée sur un fourreau haut de dix mètres ? Comment chercher cette mère si désespérément raide, sinon en la campant dans une de ces figures singulières de femmes, passives, plongées dans l'ombre bleue de la mélancolie.

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    Epuisant Bob Wilson, tyran avec tous comme avec lui-même, allant vers la limite, celle de sa toute-puissance, ne s'arrêtant que quand l'autre dit, stop, toi démiurge, tu ne peux pas tout. Quelques échecs cuisants font revoir le plancher, le ground zéro, le point repère, à partir duquel tout reconstruire, autrement, avec d'autres.

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    Destinée forte que celle de cet homme et que retrace pour nous Katherina Otto-Bernstein, dans son film Absolute Wilson, avec la présence de Philip Glass, William S. Burroughs, David Byrne, Susan Sontag, Tom Waits et bien sûr Robert Wilson lui-même.

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