• Masaï

    Ousmane Saw

     

     

    Elizabeth Page-Gould, docteur en psychologie,

    est une professeure assistante à l'Université de Toronto.

    Son essai en anglais "Sommes-nous nés racistes ?

    Nouvelles perspectives des neurosciences

    et de la psychologie positive"

    a été publié par Beacon Press.

    Si vous lisez l'anglais, pour en savoir davantage,

    connectez vous à Alternet.org (ici).

    Où vous apprendrez que vivre en raciste

    dans un monde multi-culturel

    est très mauvais pour la santé,

    qu'à ne pas vous lier d'amitié avec l'étranger,

    à ne pas entretenir de bonnes relations de voisinage

    avec les autres de toutes origines,

    vous vous soumettez régulièrement à un mauvais stress,

    qui fera le lit de vos cancers et autres vilaines maladies.

     

    Chers amis racistes, faites un effort pour le trou de la sécu,

    pensez à vous, faites-vous du bien,

    cessez de ruminer sur les faits divers

    dont nos chaînes nationales vous abreuvent,

    quittez l'UMP ou le FN, cessez de vous mettre à l'unisson

    de ces politiciens qui ne vous veulent que calculs biliaires,

    infarctus et cancers à répétition.

     

    Soyez zen, mangez des crèmes de mangue gélifiées au agar-agar,

    essayez la poésie arabe, apprenez l'art du haïku,

    pratiquez la danse indienne, cuisinez malien

    et rencontrez vos frères et soeurs du monde entier ;

    vous verrez, passé le premier pas, on se sent mieux,

    on transforme sa chimie intérieure, comment dire,

    on a l'esprit qui s'élargit, les neurones fabriquent

    de nouveaux circuits, on perd ces petites décharges du racisme ordinaire,

    on devient citoyen du monde,

    on apprend des langues étrangères,

    vous pourrez même les mélanger, les langues je veux dire,

    quand vous embrasserez votre premier amant d'ailleurs.

     

    Pour vivre longtemps, devenez people's compatible.

     

     

     

     

     


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  • Marcus Steinweg

    Thomas Hirschhorn

     

    Je viens d'assister très concrètement à la formation et la déformation d’une information, d’une actu, dans laquelle j'étais aux premières loges.

    Ce matin, je lis sur le site de France Info (dépêche AFP) à propos des touristes Français bloqués à Potosi « Bolivie : libération d’une partie des touristes bloqués à Potosi : suit une description du départ des touristes faite d’approximations et se conclut sur le paragraphe suivant « La France avait haussé le ton en fin de semaine sur le sort de ses touristes. L’ambassadeur Antoine Grassin a exprimé la préoccupation formelle” de Paris. Il avait également mis en garde les autorités de Bolivie contre un impact négatif sur le tourisme du pays andin, mais aussi les investissements, dont l’exploitation du précieux lithium du sud bolivien. Le groupe français Bolloré est sur les rangs. »

    Que l’ambassadeur de France à La Paz ait fait pression sur les grévistes, j’en suis certaine, mais parler de libération juste à côté sous-entend qu’il y aurait eu une relation directe de cause à effet, que l’action diplomatique aurait été déterminante dans cette affaire

    Libération ? Parlons de ce qui s’est passé. Une  agence locale  a négocié le départ d’avions avec le comité de lutte pour ses petits intérêts financiers, et ces touristes sont allés jusqu’à l’aéroport à pied en rasant les murs, en craignant de se faire arrêter en route, puis ont dégagé eux-mêmes le tarmac des pierres qui le jonchaient, et pour le dernier avion à partir, ont dû fermement dire qu’ils ne quitteraient pas l’aéroport, dégager plusieurs fois la piste quand différents comités revenaient à la charge en remettant les pierres qu’ils retiraient, monter et descendre de l’avion à plusieurs reprises, jusqu’à ce qu’enfin ils puissent décoller. Ces touristes s’en sont sortis, malgré les recommandations de l’ambassade de France de ne pas quitter leur hôtel, phrase encore réitérée lorsque j’ai informé le centre de crise du ministère de leur fuite de Potosi, « mais on leur avait dit de ne pas bouger des hôtels », phrase vraiment incongrue étant donné les circonstances, jouant la sécurité certes, mais en l’occurrence, ils s’en étaient sortis, n’était-ce pas le plus important ?

    Pas de libération donc, aucun Zorro dans cette affaire, une certaine mansuétude des grévistes sans doute aidée par les libations de la veille lors de la fête nationale bien arrosée, c’est sûr, pas d’agressivité, mais pas non plus d’assistance, de garanties, de protection. Une véritable détermination des jeunes à partir, la capacité à saisir le bon moment, de profiter de la cupidité de certains et d’avoir assez d’argent pour se le permettre, rien de remarquable donc, mais pas non plus de quoi pavoiser pour les autorités. L’AFP devrait veiller à éviter ce genre de raccourci, rédaction orientée de ses brèves faisant le jeu des autorités. Dans un autre passage de la dépêche évoqué par Le Point, on apprend que l’ambassadeur va enfin se rendre à Potosi. Acceptons-en l’augure, parce que jusqu’à présent depuis onze jours, pas un seul diplomate ne s’était déplacé à Potosi, et qu’il reste encore quelques dizaines de touristes qui sont toujours coincés dans la ville.

     


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  •  

    Un groupe de touristes, dont des Français et des Italiens,

    a pu quitter Potosi à l'aube.

    Ils ont rejoint à pied l'aéroport de Potosi en rasant les murs.

    Là, un premier avion de 18 personnes et

    deux avions de 4 personnes les attendaient.

    Ils ont nettoyé le tarmac jonché de pierres.

    Mais plusieurs groupes de piqueteros sont revenus,

    remettant les pierres sur le tarmac.

    Puis les jeunes ont redégagé la piste.

    Après plusieurs attermoiements, les avions ont pu décoller.

    A aucun moment les grévistes n'ont été agressifs.

    Les avions viennent de rejoindre Santa Cruz.

    Aux dernières nouvelles, certains touristes, dont des Français,

    dont Didier Boyer, n'ont pas encore quitté Potosi,

    leur avion ayant eu des problèmes de décollage.

    Le petit groupe de mes chers et tendres

    montés dans les petits avions

    a rejoint Santa Cruz.

    Croisons les doigts en espérant que les derniers touristes

    pourront rapidement quitter la ville.

     

     

     


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  • Mrzyk et Moriceau

     

    3 août 2010

    Les mineurs ont envahi la ville de Potosi.

    Une énorme manifestation a eu lieu, à la manière des villes d'ici,

    en Bolivie, tout prend tout de suite des proportions.

    Cela commence en pétards et

    quelques explosions de dynamite plus loin,

    les grévistes ont immobilisé la gare, la station d'autobus,

    puis ont pris possession des frontières de la ville,

    c'est l'hiver à Potosi, la température est descendue sous zéro,

    mais les gens du coin ont des moyens de se réchauffer.

     

    Le 4 août, les piqueteros ont gagné l'aéroport

    et ont empêché les avions de décoller.

    supprimant ainsi toutes les voies possibles de sortie.

    Après de longues négociations, dans la soirée, les touristes ont rejoint un bus,

    ont franchi les portes de la ville en direction du Nord-Ouest, vers Sucre,

    ils pensaient que les peones s'étant mis d'accord avec le comité de lutte,

    qu'ils pourraient passer.

    Mais arrivé au milieu de nulle part,

    le bus a dû rebrousser chemin,

    pas d'accord, pas de passage.

    Retour à l'hôtel Residential Felcal, au Lacasone,

    au Colonial ou au Carlos, à ronger son frein ;

    couvrez-vous bien, il fait très froid, achetez des provisions alimentaires,

    car vous, touristes en Bolivie, vous ne savez pas quand vous rentrerez.

    On dit qu'elles sont une douzaine, les villes ainsi conquises,

    qu'une partie de la Bolivie est immobilisée.

     

    Si Messieurs et Mesdames les journalistes voulaient bien se donner le mal

    de tourner leur regard vers la Bolivie et classer comme actualité

    ce petit sujet bien anodin pour eux sans doute,

    s'ils voulaient bien nous informer

    de ce qui a pîqué les mineurs boliviens, à part la pauvreté bien sûr,

    sur ce qui les amène à immobiliser une région grande comme la France,

    et à retenir quelques-uns de nos chers et tendres de gré et de force,

    j'avoue que je leur serais grandement reconnaissante ?

     

     

     

     

     

     


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  • Money box

    Gianni Motti

    Crédit Photo Anthropia

     

     

    Où on découvre que Proto est le meilleur ami du beau-fils de Maistre, Antoine Arnault, fils du célèbre milliardaire, mais qu'il est aussi directeur du cabinet de Woerth, déjà présent au Budget. Le beau-fils est aussi le fils de la conseillère en communication de Woerth, la femme de Maistre. L’auteur du rapport indépendant de l’IGF sur Woerth a été nommé à ce poste par Woerth lui-même. Maistre était le patron de Florence Woerth, décoré par son mari, il finance Woerth, trésorier de l’UMP, avec l’argent de Liliane Bettancourt, elle bénéficie du bouclier fiscal et on constate qu’un ami du Président, procureur, décide de la faire échapper à la mise sous tutelle ou à tout risque de procès. Le même qui refuse de nommer un juge d’instruction sur toutes les affaires.  

    Tous ces petits faits mis bouts à bouts, un montage cut de la réalité du pouvoir. On tire un fil : et tout est inextricablement mêlé, on aurait tort de parler de conflit d’intérêt, à ce stade ce n’en est plus un, c’est une pelote d’intérêts. Tout le monde se tient par la barbichette, un réseau à ce point serré, c’est un système ordinaire de fonctionnement, c’est un réseau d’intérêts, d’ailleurs décrit par les Pinson, couple de sociologues. Nous en avons là une parfaite démonstration.

    S’attaquer à ce système, c’est déranger une toile d’araignée tentaculaire, Neuilly au pouvoir. Les médias indépendants du Web, toile technologique fondée sur les liens de l’immédiateté, hic et nunc, ont-ils compris que leur action est à proprement parler révolutionnaire, qu’elle s’attaque à une autre toile financière et politique, installée depuis des siècles. Le combat oppose le synchronique au diachronique, les liens de l’intelligence en ligne aux liens de l’argent et du patrimoine en filiation linéaire. On se demande bien qui gagnera la guerre des toiles.

     


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