• crédit photo anthropia # blog

     

     

     

    Ce serait une intallation, un monde exposé, ou un tableau à grosse brosse sur la toile, ou plutôt juste un grain de sable, mais un grain dans lequel on entrerait, qui a vu la structure d’un grain de sable au microscope ?, il a la forme d’une peau marquée, selon nature et contexte, rien de comparable à un autre grain de sable, cette diversité qui fait plaisir comme une foule aux mille couleurs sur un marché, une foire d’un pays là-bas, quand on tente d’établir une typologie et celui-ci il est comme ça, et celui-là il est comme si, et rien ne vient inquiéter, c’est juste la couleur qui change, on imagine, on tente l’histoire, et puis on s’en moque, parce que le grain est un récit en soi, une narration plastique, ce serait le mot, une narration minérale.

    Prenons le temps de chercher le bon paysage, où mettre le grain ?, ou l’installer dans son écrin, sur son établi ordinaire, la plage, n’irait pas, le grain fondu à tous les autres, le littoral à point de fuite, non de cet infiniment petit faire le master piece, pièce unique, à la poursuite pour éclairage, le zoom d’un halo de gris.

    Mais plan abstrait assèche l’âme, s’impose au sol le grain d’une pierre, comment est-il quand on approche, on touche, on sent, mieux qu’avec le regard, mieux qu’avec la main qui élargit l’écran, le toucher sortilège, quelle est la granulosité d’une surface, quand sous l’ongle, quand sous l’index, cette aspérité minuscule qui vient des couches sédimentées, s’y reprend à maintes fois pour descendre du doigt l’ascenseur du micron.

    Zoom arrière, arrive le mot, et puis la ligne, et puis la phrase, et puis la page, et puis le livre, et puis les livres, quand le viseur et puis le doigt prend dans son oeil la matière dans son entier, la bouche s'étonne devant ce don, la littéralité d'une bibliothèque.

     


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  • Dans la maison de Jules Verne

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    Chercher l’élan. S’il a mis douze ans, je peux peut-être m’autoriser, quoi, quatre ans ? Quand tu vois que ta phrase s’arrête dans le carcan, c’est que le carcan était trop strict, qu’il ne libérait pas la phrase poétique, peut-être un livre le fera, à coucher là sur le feu mes mots, vos mots, tout ça en deux.

    Et voilà, le reste, ne pouvez le comprendre, ne serez jamais dans ma tête ni n’aurez vécu ma vie, vous me toucheriez la main, peut-être que vous ressentiriez cet instant de compréhension.

    La phrase poétique est celle du souffle qui passe les obstacles, je la connais tous ces mois elle est avec moi en moi, elle irrigue, elle n’est pas la même phrase poétique que je sens venir, celle de l’autre récit, mais comment en faire abstraction au cœur même de cet autre récit, c’est la phrase de cette réunion que je cherche, elle n’est pas loin.

    Quant à un pseudo-choix, il n’existe pas, parce que simplement il ne m’appartient pas, il me traverse, ne pas chercher la langue subliminale, non, je parle des mots qui avancent seuls parce qu’eux seuls connaissent la voie de la littérature, ce regard qu’on a quand on entame le chemin.

    Mes doutes sont là quand le chapitre trébuche très vite et que je dois ramasser le « cheni » à la pelle. Et qui pour le sentir, pour le savoir, désolée, Messieurs-Dames, certains le savent et pas d’autres. Et ces certains ne me disent pas quoi faire, ils me font juste sentir les bornes à droite à gauche qui freinent la liberté de ma langue et m’empêchent de transgresser la ligne.

    Ce livre ne peut s’écrire dans le surmoi, si c’était le cas, il le serait déjà, d’ailleurs il l’est déjà, il est là à côté sur le banc, bien dodu, gonflé de lui-même, et il ne sert à rien, le livre doit arracher la peau, sourire et rire, se déprendre de soi, ça veut dire qu’une conversation se mène sur le passé, qu’elle pose toutes les questions, mais pas en ça, ce serait encore un piège quoique un peu de ça ne saurait nuire, mais en âme, en poésie, en sonorité. Et au milieu coulera la rivière.

    Essais, essais, suivez ou maudissez mes tentatives, mais écoutez ma voix et vous saurez où sont mes erreurs. N’en faites pas un combat partisan, ne me prenez pas en otage, je n’y suis pas, et si vous vous en moquez, ne me lisez pas, rien ne vous oblige à déposer un doigt indolent sur la touche noire, je ne vous rejette pas, je vous dis juste cessez de me lire pour ou contre lui, et si vous me lisez priez pour la pauvre qui cherche et ne demande aucune aumône.

     

     

     



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  • Dans la maison de Jules Verne

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    Un chien aboie au loin,

    soleil passé, mais sérénité.

     

    Le passant guette, sans succès,

    les étoiles commencent à briller.

     

    Que devine-t-il derrière la porte,

    l'absent qui manque et se tient là ?

     

    Quel état d'être advient-il dans le silence des heures ?

    L'arc est long qui tend le ciel vers l'Ouest interrogé.

     

    Frissons d'automne avant le vent,

     

    Prends les sèmes

    Prends le tout

    Et même l’interrogation sur.

     

    Maloone, Maloone,

    adresse à la lune,

    rue de la sempiternelle

    code secret à Postdam.

     

    Point blanc dans le soir

     

    Serendipity

    Pitié

    que les allées soient révélées.

     

    Clairière du ciel

    cumulus, stratus,

    et stradivarius.

     

     

     



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  • crédit photo anthropia # blog

     

     

     

    La peur fait craindre de si étranges choses parfois,

    On en a l’expérience, peur de l’incertitude,

    on sait qu’on n’y peut rien, qu’il faut simplement attendre,

    que peut-être ou sans doute, ou peut-être pas,

    mais qu’est-ce qu’on y peut,

    Et on ne voit pas les sèmes, on perd de vue le sens.

     

    On se lance donc sur ce chemin en retard,

    Ça part mal, on pense qu’un tel jour,

    ce sera impossible.

     

    On oublie que les doutes ne mènent à rien,

    que le substrat du chemin n’en est que le substrat,

    on n’a pas attendu le jour pour le savoir,

    et on n’a même pas attendu le retour

    pour deviner la potion magique, la lutte infernale,

     

    Et à ce petit instant dans Aubervilliers

    Où la route peut basculer à gauche ou à droite,

    L’auto prend à droite,

    tout naturellement sur le chemin d’une et d’un,

    Pour trouver des sources, des ressources en attendant

    Et le soir, rentrée, on est tranquille.

    La peur n’a pas gagné.

     

     

     



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  • crédit photo anthropia # blog

     

    Cette rage derrière la barrière

    De ne savoir où dans le proche

    De ne savoir loin que dans le lointain

    De ne même pas savoir si là sera différent

     

    Et toujours cette rage

    D’être l’os que même sans voir

    ON brise en marchant sur le chemin

     

    Et cette rage nouvelle

    Qui vous prend à lire les doubles temps

    Ceux d’avant

     

    Cette rage à changer d’échelle

    Vue grande ici

    Et si petite là-bas

     

    Cette rage à ne pas savoir

    Si l’entêtement est nul

    Si la constance est reine

     

    Cette rage à continuer

    A croire, à contempler

    A considérer

     

    Cette rage d’être chienne de soi-même

    De la vie, de la mort

    Et de ce souffle en soi qui n’abdique

     

    Cette rage qui sans doute

    N’est qu’une grosse coqueluche

    Que j’aurai jusqu’au bout.

     

    Cette rage à protester

    Qui fait la certitude de soi.

     




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