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Par Anthropia le 18 Septembre 2013 à 17:43
crédit photo anthropia # blog
Ce serait une intallation, un monde exposé, ou un tableau à grosse brosse sur la toile, ou plutôt juste un grain de sable, mais un grain dans lequel on entrerait, qui a vu la structure d’un grain de sable au microscope ?, il a la forme d’une peau marquée, selon nature et contexte, rien de comparable à un autre grain de sable, cette diversité qui fait plaisir comme une foule aux mille couleurs sur un marché, une foire d’un pays là-bas, quand on tente d’établir une typologie et celui-ci il est comme ça, et celui-là il est comme si, et rien ne vient inquiéter, c’est juste la couleur qui change, on imagine, on tente l’histoire, et puis on s’en moque, parce que le grain est un récit en soi, une narration plastique, ce serait le mot, une narration minérale.
Prenons le temps de chercher le bon paysage, où mettre le grain ?, ou l’installer dans son écrin, sur son établi ordinaire, la plage, n’irait pas, le grain fondu à tous les autres, le littoral à point de fuite, non de cet infiniment petit faire le master piece, pièce unique, à la poursuite pour éclairage, le zoom d’un halo de gris.
Mais plan abstrait assèche l’âme, s’impose au sol le grain d’une pierre, comment est-il quand on approche, on touche, on sent, mieux qu’avec le regard, mieux qu’avec la main qui élargit l’écran, le toucher sortilège, quelle est la granulosité d’une surface, quand sous l’ongle, quand sous l’index, cette aspérité minuscule qui vient des couches sédimentées, s’y reprend à maintes fois pour descendre du doigt l’ascenseur du micron.
Zoom arrière, arrive le mot, et puis la ligne, et puis la phrase, et puis la page, et puis le livre, et puis les livres, quand le viseur et puis le doigt prend dans son oeil la matière dans son entier, la bouche s'étonne devant ce don, la littéralité d'une bibliothèque.
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Par Anthropia le 17 Septembre 2013 à 21:41
Dans la maison de Jules Verne
crédit photo anthropioa # blog
Chercher l’élan. S’il a mis douze ans, je peux peut-être m’autoriser, quoi, quatre ans ? Quand tu vois que ta phrase s’arrête dans le carcan, c’est que le carcan était trop strict, qu’il ne libérait pas la phrase poétique, peut-être un livre le fera, à coucher là sur le feu mes mots, vos mots, tout ça en deux.
Et voilà, le reste, ne pouvez le comprendre, ne serez jamais dans ma tête ni n’aurez vécu ma vie, vous me toucheriez la main, peut-être que vous ressentiriez cet instant de compréhension.
La phrase poétique est celle du souffle qui passe les obstacles, je la connais tous ces mois elle est avec moi en moi, elle irrigue, elle n’est pas la même phrase poétique que je sens venir, celle de l’autre récit, mais comment en faire abstraction au cœur même de cet autre récit, c’est la phrase de cette réunion que je cherche, elle n’est pas loin.
Quant à un pseudo-choix, il n’existe pas, parce que simplement il ne m’appartient pas, il me traverse, ne pas chercher la langue subliminale, non, je parle des mots qui avancent seuls parce qu’eux seuls connaissent la voie de la littérature, ce regard qu’on a quand on entame le chemin.
Mes doutes sont là quand le chapitre trébuche très vite et que je dois ramasser le « cheni » à la pelle. Et qui pour le sentir, pour le savoir, désolée, Messieurs-Dames, certains le savent et pas d’autres. Et ces certains ne me disent pas quoi faire, ils me font juste sentir les bornes à droite à gauche qui freinent la liberté de ma langue et m’empêchent de transgresser la ligne.
Ce livre ne peut s’écrire dans le surmoi, si c’était le cas, il le serait déjà, d’ailleurs il l’est déjà, il est là à côté sur le banc, bien dodu, gonflé de lui-même, et il ne sert à rien, le livre doit arracher la peau, sourire et rire, se déprendre de soi, ça veut dire qu’une conversation se mène sur le passé, qu’elle pose toutes les questions, mais pas en ça, ce serait encore un piège quoique un peu de ça ne saurait nuire, mais en âme, en poésie, en sonorité. Et au milieu coulera la rivière.
Essais, essais, suivez ou maudissez mes tentatives, mais écoutez ma voix et vous saurez où sont mes erreurs. N’en faites pas un combat partisan, ne me prenez pas en otage, je n’y suis pas, et si vous vous en moquez, ne me lisez pas, rien ne vous oblige à déposer un doigt indolent sur la touche noire, je ne vous rejette pas, je vous dis juste cessez de me lire pour ou contre lui, et si vous me lisez priez pour la pauvre qui cherche et ne demande aucune aumône.
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Par Anthropia le 16 Septembre 2013 à 23:20
Dans la maison de Jules Verne
crédit photo anthropoia # blog
Un chien aboie au loin,
soleil passé, mais sérénité.
Le passant guette, sans succès,
les étoiles commencent à briller.
Que devine-t-il derrière la porte,
l'absent qui manque et se tient là ?
Quel état d'être advient-il dans le silence des heures ?
L'arc est long qui tend le ciel vers l'Ouest interrogé.
Frissons d'automne avant le vent,
Prends les sèmes
Prends le tout
Et même l’interrogation sur.
Maloone, Maloone,
adresse à la lune,
rue de la sempiternelle
code secret à Postdam.
Point blanc dans le soir
Serendipity
Pitié
que les allées soient révélées.
Clairière du ciel
cumulus, stratus,
et stradivarius.
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Par Anthropia le 15 Septembre 2013 à 12:51
crédit photo anthropia # blog
La peur fait craindre de si étranges choses parfois,
On en a l’expérience, peur de l’incertitude,
on sait qu’on n’y peut rien, qu’il faut simplement attendre,
que peut-être ou sans doute, ou peut-être pas,
mais qu’est-ce qu’on y peut,
Et on ne voit pas les sèmes, on perd de vue le sens.
On se lance donc sur ce chemin en retard,
Ça part mal, on pense qu’un tel jour,
ce sera impossible.
On oublie que les doutes ne mènent à rien,
que le substrat du chemin n’en est que le substrat,
on n’a pas attendu le jour pour le savoir,
et on n’a même pas attendu le retour
pour deviner la potion magique, la lutte infernale,
Et à ce petit instant dans Aubervilliers
Où la route peut basculer à gauche ou à droite,
L’auto prend à droite,
tout naturellement sur le chemin d’une et d’un,
Pour trouver des sources, des ressources en attendant
Et le soir, rentrée, on est tranquille.
La peur n’a pas gagné.
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Par Anthropia le 13 Septembre 2013 à 11:54
crédit photo anthropia # blog
Cette rage derrière la barrière
De ne savoir où dans le proche
De ne savoir loin que dans le lointain
De ne même pas savoir si là sera différent
Et toujours cette rage
D’être l’os que même sans voir
ON brise en marchant sur le chemin
Et cette rage nouvelle
Qui vous prend à lire les doubles temps
Ceux d’avant
Cette rage à changer d’échelle
Vue grande ici
Et si petite là-bas
Cette rage à ne pas savoir
Si l’entêtement est nul
Si la constance est reine
Cette rage à continuer
A croire, à contempler
A considérer
Cette rage d’être chienne de soi-même
De la vie, de la mort
Et de ce souffle en soi qui n’abdique
Cette rage qui sans doute
N’est qu’une grosse coqueluche
Que j’aurai jusqu’au bout.
Cette rage à protester
Qui fait la certitude de soi.
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